Les voyages de Friedrich

Prince Charming et moi avons adopté.
Nous avons emmené Friedrich avec nous à Barcelone et l’avons rapidement adopté. Comment ne pas craquer pour cet ourson toujours bien léché, toujours de bon poil, cet ourson doux comme du miel?
Bon, mais trêve d’introduction et de mots gentils… on est pas chez les bisounours, voici le récit du voyage :

Premier jour, premier contact

Après un passage par la Plaza Real, un comité d’accueil local et folklorique nous présente une danse traditionnelle, la Sardane. Malheureusement Friedrich, trop petit n’a pu se joindre à la ronde. Nous passons donc notre chemin, descendant la Rambla jusqu’au port et Friedrich, courageux et téméraire escalade un lion entourant la colonne de Christophe Colomb, et le chevauche avant de poser glorieusement.

Ce soir là Friedrich n’a pas mangé du lion, mais des tapas. Les patatas bravas ça tabasse !

Le lendemain, Prince Charming nous fait découvrir l’architecte majeur de la ville : Gaudi. Nous nous rendons à la Sagrada Familia… toujours inachevée.

Le jour où elle sera terminé, Friedrich aura certainement, tel l’ours polaire, de nombreux poils blancs… 40 ans en années ours je sait pas combien ça fait en années humaines mais ça doit pas être tout jeune !
Nous visitons ensuite la Pedrera, autre oeuvre de Gaudi.

 

Avant d’arpenter ses toîts étonnants, Friedrich repose ses petits petons dans un petit lit.

 

Le soir, Bitcha, la coloc de notre hôte, Bitchou, nous prépare de délicieux sushis. Friedrich se régale, comme tout le monde.

Pendant le repas, l’oeil de Freidrich est attiré par un immeuble en forme d’oeuf de dinosaure qui s’illumine de bleu.

Le troisième jour est le jour des désillusions : il pleut à Barcelone, ville qui pour Friedrich et moi était synonyme de soleil 7j/7 24h/24 (et donc de ville qui ne dort jamais). Tel Esteban sur l’Esperanza, Prince Charming Sunshine réussit à faire pointer le soleil pendant quelques instants, le temps de faire quelques photos dans le port.

Le quatrième jour a un aspect magique, hors temps. Nous nous rendons à
Sitges. Sitges, hors saison, c’est beau et tranquille.

Tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

Friedrich ne se baigne pas, le sel abimerait le soyeux de sa fourure mais prend le (rayon de) soleil (entre deux nuages) sur la jetée.

Cinquième jour et ça sent déjà la fin (et encore la pluie), un petit tour par le parc Guell et puis s’en vont.

Le temps de profiter des dernières gouttes de pluie sur l’oeuvre de l’architecte majeur de Barcelone, Gaudi et de jouer à cache-cache au milieu d’une fôret de colonnes.

Derniers instants à Barcelone et déjà mon petit coeur se serre, derniers instants en compagnie de l’ours le plus adorable de la planète.

Avec Friedrich, Alex et Jennifer, nous décidâmes de partir en vacances entre potes. Le choix se posa sur la Tourraine, vu que tout le monde sauf Friedrich et moi connaissait la Bretagne. Nous voilà donc parti pour 4 jours d’aventures et de soif d’apprendre

1er jour: Tours.

Le majeur attrait de la ville est sa cathédrale. Devant, nous trouvons un train faisant le tour de la ville. Friedrich ne resiste pas à monter dessus et veut nous faire faire le tour de la ville, mais a 6 euros le tour, nous reprenons notre periple à pied.

(cliquez sur les images pour les voir dans leur taille normale)

2ème et autres jours: Alen-tours

Apres une bonne nuit de sommeil mérité car il fallut gonfler le matelas pneumatique, nous décidâmes de decouvrir les grottes pétrifiantes.Ce sont des grottes calcaires, vieilles de 800 ans, (ce qui est tres peu) dans lesquelles la particularité consiste à y laisser des objets pendant 6 mois à 2 ans pour qu’ils se recouvrent de calcaire et qu’ils ressortent blancs et très lisses. C’est entre autre la technique que l’on utilise pour faire les camés (les bijoux)

Vous pouvez voir ci dessous Friedrich devant une collecion d’objets soumis à la pétrification

Attention Friedrich!!! je ne te laisse pas longtemps ici, sinon tu vas te pétrifier!!! En plus derrière toi dans le noir il ya un tyranosaure; Vite partons d’ici!!!

Nous choisissons un endroit plus calme et paisible: Le prieuré de Cosme. C’est la dernière demeure de Pierre de Ronsard. Friedrich en profite pour rendre hommage sur la tombe de l’immense poète et apprendre son poême le plus célèbre: Mignonne, allons voir si la rose.

Le lendemain, direction Amboise, pour aller voir le chateau. Friedrich a croisé un faon et une biquette. Malheureusement le faon courrait trop vite pour pouvoir le photographier. Friedrich a posé devant le chateau d’Amboise. Les personnes qui étaient assises au café, juste à coté, regardaient d’un sale oeil Friedrich qui était monté sur un panneau sens interdit pour poser devant le chateau…

Rendez vous ensuite au clos du Lucé: cette propriété où Leonardo Da Vinci a passé les trois dernieres années de sa vie. Dans le parc Friedrich essaye une a une les inventions dont la paternité revient à ce bon vieux Léonard ou ses élèves.

Enfin, clou de la journée: Friedrich a été pris pour emblème d’un célèbre chateau de la Loire. Saurez-vous deviner lequel?

Apres avoir posé dans une des chambres du chateau, Friedrich s’est vu proposer d’être la mascotte du chateau de Chenonceau. A l’heure qu’il est, il réfléchit encore. Le séjour touche à sa fin et il faut déjà rentrer. Friedrich repartira avec moi, c’est sûr. Mais ne le dites pas, c’est un secret.

Aaaaah la Côte d’Azur… Rien de tel, en cette saison, pour se reposer tranquillement et, du repos, Friedrich en avait bien besoin. Alors nous sommes partis, direction Cannes.

Très calme, peuplée de personnes plutôt agées, la ville de Cannes est un havre de paix à cette époque de l’année alors que l’on commence à ressentir les premiers frémissements de la saison touristique et du festival de cinéma le plus célèbre de la planète. Il n’empêche, Cannes c’est Cannes et Friedrich a même croisé Sophie Marceau sous un abribus!

Petite ballade sur la Croisette, au milieu des rollers alors que le soleil s’apprête à plonger derrière le massif de l’Esterel bordé par la Méditerranée.

Bien évidemment, Friedrich n’a pas pu s’empêcher de jouer à la star devant les façades du Carlton et du Martinez. Il est irrécupérable! Toujours à attirer l’attention sur lui!

« Y en a marre de Los Angeles! », voilà ce que n’a pas pu s’empêcher de me répéter Friedrich toute la journée de vendredi. Je dois dire que je partageais aussi un peu son point de vue alors je me suis demandé où nous pouvions bien aller. Je n’ai pas réfléchi longtemps, je connaissais un endroit qui lui remplirait les mirettes de souvenirs : la Vallée de la Mort. Je n’avais pas sitôt mentionné le nom de ce désert que Friedrich était déjà prêt à partir!

Vendredi, fin d’après-midi, nous prenons la voiture pour une longue route qui nous conduit à Lone Pine, Californie – à environ une heure de route de l’entrée de la Vallée de la Mort qui est aussi un Parc National américain. Nous passons la nuit dans un motel et, au petit matin, je retrouve Friedrich qui joue à « La petite maison dans la prairie ».

9h du matin, en route Friedrich! Nous sommes au départ à 3000 feet d’altitude et nous prenons la route qui nous emmènera dans la vallée située au niveau de la mer. Ca monte, ça descend, ça tourne, Friedrich a mal au coeur mais je vois ses petits yeux qui s’écarquillent à mesure que le paysage grandiose défile. Finalement nous arrivons dans le désert qui, heureusement, n’est pas trop chaud en cette saison. Notre première étape s’appelle « Sand Dunes » et consiste, comme son nom l’indique, en dunes de sable dignes du Sahara.

« Sympa », commente Friedrich mais son air blasé ne peut cacher les étoiles dans ses yeux. Nous continuons notre périple, faisons une halte pour saluer les poissons du ruisseau de Salt Creek et allons déjeuner sur le pouce à Furnace Creek avant d’attaquer les choses sérieuses. Avec en premier lieu : Dantes View.

Face à ce paysage absolument grandiose et presque extraterrestre, Friedrich reste sans voix et demeure longuement à contempler l’immensité. Puis nous redescendons lentement de Dantes View. Un silence méditatif emplit la voiture. Autour de nous la roche se présente sous mille formes et couleurs différentes jusqu’à l’explosion magistrale de Zabriskie Point:

La voix chargée d’émotion, Friedrich me remercie de l’avoir emmené jusqu’ici. Moi-même j’ai la gorge noué et je souris à voir la frimousse ravie de Friedrich. Je le prends par la patte et nous continuons notre périple jusqu’à la prochaine étape : Artist’s Drive où la roche ne sait plus quelles couleurs inventer:

C’en est presque trop, Friedrich frise l’overdose de bonheur tandis que moi je reprends mon souffle car je sais ce qui nous attend. Je connais la dernière halte et je l’appréhende tellement elle peut être bouleversante. Je regarde Friedrich dans les yeux. « Let’s go! » et nous nous rendons à:

BADWATER BASIN
lac salé situé à 85,5m sous le niveau de la mer

Là nous avons du tous les deux pleuré. Nous sommes restés deux heures à regarder l’immense et éternelle étendue blanche que nous avions admirée de haut, depuis Dantes View. Aucun de nous deux ne voulait partit, chacun face au vide gigantesque, occupé par ses propres pensées. Une telle impression de fin du monde ne peut laisser indifférent. Mais il fallait bien repartir car une longue route nous attendait. Le soleil s’apprêtait à bientôt disparaître et nous devions nous rendre à Barstow, notre étape nocturne avant de retourner à LA. C’est de là que j’écris cet article. Friedrich est dans son lit et dort paisiblement. De cette journée je garderai surtout une image en tête. Celle d’un petit Berliner Bär, qui ne voulait pas quitter Badwater, immense étendue salée au coeur de la Vallée de la Mort.

Vendredi soir, Friedrich et moi étions bien décidé à quitter Woodland Hills. A la base je comptais aller à Palm Springs mais comme c’est la première fois que Friedrich vient à Los Angeles, nous avons finalement choisi de passer le week end à West Hollywood. En route Friedrich!

Bon je dois vous prévenir que Friedrich est assez indiscipliné en voiture, il se plaint de ne pas voir la route parce qu’il est trop petit. Alors il a fini le trajet sur le tableau de bord.

Et finalement nous sommes arrivés sur Santa Monica Boulevard où nous avons trouvé un hôtel bien sympaoù nous partageons un appartement bien sympa avec deux chambres – je vais enfin pouvoir dormir dans un lit!

Le soir, nous sommes sortis au Micky’s. Les photos de Friedrich sont malheureusement trop floues et quand elles sont nettes, Friedrich me reproche d’avoir pris son mauvais profil. Auto-censure donc. J’essaierai de le ramener là ce soir, ou à The Abbey. Mais je ne sais pas encore car hier soir, les gens n’avaient d’yeux que pour lui. What a cute Teddy bear! Il a complètement monopolisé l’attention. Remarque ça m’arrangeait, je déteste les gens.

Ce matin, réveil vers 11h. Je ne trouve pas Friedrich et commence à m’inquiéter. Fausse alerte heureusement, il était juste parti prendre l’air sur notre balcon (il est sympa hein notre hoôtel!)

Nous quittons l’hôtel pour aller déjeuner àvingt mètres, au Rage. Il n’y a pas à dire, c’est agréable d’être à Los Angeles et de ne pas avoir besoin de prendre la voiture.

Après cela nous rentrons à l’hôtel et pendant que je prends le temps d’écrire ce petit article, j’en connais qu’un qui prend du bon temps au bord de l’eau.