Archives des voyages en Europe

 

39 – Randonnée à Majorque

Le dimanche 16 mai 2010 par h

Friedrich et moi nous sommes inscrits à l’UCPA histoire de nous socialiser avec d’autres oursons tout en marchant un peu.
Notre camp de base était à Port Soller, relié au village de Soller par un pittoresque tramway que Friedrich a voulu essayer.

Friedrich dans le Tramway de Soller

Et puis, ce furent les randonnées. Tantôt sur mon sac à dos

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et parfois le portant lui même, il nous a emmené sur des chemins, des sommets, et a bien tenu la marche !

La côte Nord de l’île est principalement composée d’une chaîne de montagnes. Alors ça monte, ça descend, ça remonte, c’est plein de caillou et la rando tourne parfois à l’escalade

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Et puis après l’effort, le réconfort ! De la bière en terrasse de l’hôtel

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aux spécialités locales

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sans oublier de manger un morceau en route pour reprendre des forces.

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Et voilà tout, une semaine ça passe bien trop vite, et nous sommes déjà de retour.

PS: C’est désormais moi qui ai la garde du petit Friedrich, alors contactez moi (henri (at) bisounours.net) si vous voulez l’emmener avec vous !

 

38 – C’est beau Vienne !

Le lundi 26 janvier 2009 par Niklas

Cela va faire quelques semaines Friedrich, Petit lu et moi-même étions de passage à Vienne. La capitale autrichienne illuminée des ses multiples décorations de fin d’année qui donnaient à l’ensemble une ambiance Sissi Impératrice assurée.

Avant de s’attaquer à la découverte de la ville, on commencera en douceur en dégustant une part de Strudel et d’un tout aussi délicieux chocolat – tout ce qu’il y a de plus viennois.

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D’abord nous prenons soins de l’éducation culturelle de l’ours en l’emmenant voir deux expos dans le quartier des musées. C’est dans les anciennes écuries royales que l’on peut désormais gouter aux expositions les plus diverses. Pour nous ce sera Hopper et le western Art, puis Vienne 1900 de Klimt et Schiele au Leopold Museum. Bien sûr à l’intérieur l’appareil photo n’est pas autorisé, mais Friedrich tenait tout même à montrer qu’il n’était pas ici uniquement pour se remplir la panse.

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S’il fait très froid l’hiver à Vienne, la neige aura choisi l’absence. Bien sûr nous aurions aimé voir la ville maculée de blanc, cependant nous aurions échappé aux magnifiques tuiles vernissées de l’église Saint-Étienne.

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C’est sous un ciel gris que nous sommes allé jusqu’à Schönbrunn. Marie Antoinette y a fait ses premiers pas et Friedrich se prend pour une impératrice devant le palais et son jardin qui occupent une grande partie du 13eme arrondissement viennois.

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Mais dis moi, que regardes-tu comme ça ?

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Ah oui ! Au loin on aperçoit la gloriette. Et bien sûr, Friedrich a une idée. Nous grimperons donc jusqu’à l’autre bout du parc, en s’arrêtant en chemin devant la fontaine de Neptune.

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Dis moi Friedrich, cette mine renfrognée ne serait-elle pas due au bassin gelé? Évidemment nous n’avons pas pris tes patins. Mais déjà, d’ici on peut voir le château en entier et je suis sûr que c’est la raison pour laquelle tu nous as fait venir jusqu’ici!

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Bon Friedrich, savais-tu que ce Versailles Autrichien était la résidence d’Eté de la famille Impériale ? Non ? Eh bien maintenant tu n’as plus qu’à imaginer le parc fleurit et une température largement au dessus de zéro. Et Sissi prenant un bain de soleil avant de rejoindre la gloriette pour y siroter un Kaffe Mit Doppelschlag!

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 Le palais du Belvedere possède une grande collection des oeuvres de Gustav Klimt. Alors nous revoilà parti en direction du centre. dans les jardins, Friedrich ne peut s’empêcher de faire connaissance avec les autochtones.

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Et devant la statue de Monsieur Décembre il remercie les dieux de lui avoir donné une fourrure et un destin plus gai que le sien.

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Dans les rues de la Vienne, on s’émerveille sans cesse des richesses architecturales.

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Baroques comme la KarlsKirche par exemple.

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Ou encore la Caisse d’épargne de la Poste, bâtiment immense datant du début du siècle dernier est l’oeuvre de l’architecte Otto Wagner.

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Mais aussi la Kunsthaus d’Hundertwasser joyeux mélange multicolore et pimpant.

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En revenant vers le centre passage inévitable devant le Hofburg et le Neu Burg, résidences hivernales de la famille impériale. Une Habsbourg promenade qui finira devant le Volktheater.

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Ce petit panorama nous aura laissé à tout trois un léger goût de trop peu, mais notre aventure continue et nous avons un train à prendre. Oui, nous retournerons à l’opéra, nous irons voir le musée de la Sécession, le marché turc… Tant de richesses méritent un deuxième séjour (minimum)! Promis Friedrich on reviendra!

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35 – Cześć Krakow !

Le dimanche 13 avril 2008 par Petit Lu

Y a t il meilleur moment qu’un jour de pluie pour se pencher sur le récit du voyage de Friedrich à Cracovie ?! Un peu plus d’un an après la découverte de la République Tchèque à travers Prague, voici Friedrich parti arpenter les rues de Cracovie, l’ancienne capitale d’un pays voisin. Après un vol un peu mouvementé quoique très agréable à bord d’un embraer 170 aux couleurs de LOT, la compagnie aérienne nationale polonaise, froid, pluie et vent réunis ont chaleureusement accueilli l’ourson ! Qu’à cela ne tienne, refusant les avances d’un chauffeur de taxi qui finira par baragouiner dans un français approximatif «Vive la France ! », c’est en bus que Friedrich a rejoint le centre ville… après avoir composté son ticket, bien évidemment.

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Première découverte : la place du marché, actuellement la plus grande d’Europe, qui abrite les impressionnantes halles aux draps (Sukiennice) dont l’emplacement et le réseau de rues ont été tracés en 1257.

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C’est ici que l’on retrouve également la petite église de Saint Adalbert, la tour solitaire de l’hôtel de ville détruit au XIXème siècle, ainsi que la basilique Notre-Dame, l’un des symboles de la ville. En véritable professionnel, bravant tous les caprices du dieu Eole, Friedrich a réussi à prendre la pose devant l’objectif.

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Mais voilà déjà que la lumière du jour disparait. Une soupe de betterave et hop, il est temps pour l’ourson d’aller regagner son lit ! Le lendemain matin, à peine réveillé, et après avoir constaté que la pluie n’a toujours pas cessé, Friedrich, en véritable professionnel du tourisme, décide d’aller visiter le Château de Wawel, ainsi que sa cathédrale, qui abrite les tombeaux de nombreux rois de Pologne et l’énorme cloche «Sigismond », qui résonne uniquement à l’occasion des évènements les plus importants pour la ville ou le pays. Le voici abrité sous l’une des arcades de la cour, prenant soin à ne pas abimer sa fourrure.

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De la fameuse colline de Wawel, Friedrich observe la vue sur la ville, et découvre un escalier en colimaçon, qui mène dans ce qui fût, selon la légende, l’antre d’un dragon. Au VIIème siècle, celui-ci exigea des Cracoviens, sous peine de tous les exterminer, sept garçons et sept filles pour son repas. Le roi Krak, fondateur de la ville, eut recours au génie du cordonnier Dratewka qui lui donna à manger une peau de mouton bourrée de soufre. La bête fut prise d’une telle soif qu’elle but tant d’eau de la Vistule qu’elle explosa. Il en reste aujourd’hui la statue du fameux monstre qui se dresse fièrement devant sa grotte et que Friedrich n’a pas eu peur d’affronter, malgré sa taille ridicule face au géant de bronze.

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Poussé par une soif de grandeur, il est même allé se frotter à ses griffes !

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Les émotions, ça creuse. Voilà donc l’ourson reparti à travers la ville, à la recherche d’un café bien douillet. Pourquoi ne pas s’aventurer par la Voie Royale ? Cette dernière commence auprès de la Barbacane et de la porte Saint Florian, le seul fragment bien conservé des anciens remparts gigantesques (qui abritent aussi le Musée de l’Arsenal). Friedrich en profite pour redresser fièrement son nœud un peu défraichi par toutes ces visites.

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Au détour d’une rue, l’ourson aperçoit le théâtre Slowacki… et reprends tout naturellement la pause !

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C’est là qu’il apperçoit une affiche pour un concert de Chopin qui se déroulera demain soir dans un salon du très élégant Bonerowski Palace. Le rendez-vous est pris : impossible de quitter Cracovie sans se plonger, ne serait-ce que quelques heures durant, dans l’univers du plus célèbre compositeur et pianiste polonais du XIXème siècle. En attendant, retour à l’hôtel pour Friedrich, bien décidé à méditer un peu.

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Dimanche matin, réveil aux aurores. Friedrich, un brin gourmand, décide de prendre un bon petit-déjeuner avant d’attaquer cette nouvelle journée. Un bol de lait et quelques tartines aux miel plus tard, le voilà parti à la gare dans le but de prendre un train pour Wieliczka, le village qui grâce à sa mine de sel, a fait la puissance des rois et la richesse de Cracovie.

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En attendant le prochain train, Friedrich fait une halte au kiosque à journaux, et choisit un magazine qui ressemble étrangement au Voici français… Mais voilà que le train arrive. L’ourson s’installe confortablement. Il n’y a pour l’instant pas foule dans ce train aux couleurs pourtant chaudes.

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Le Voici national s’appelle ici Party, et Friedrich ne peux s’empêcher de satisfaire sa curiosité pour la presse people. Aucune photo volée le concernant : c’est finalement tout ce dont l’ourson voulait s’assurer !

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Après une petite demie-heure de route, Friedrich arrive devant la mine de sel, dont l’exploitation remonte au XIIème siècle.

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La mine de Wieliczka, insolite et sublime, fascine par son originale beauté. Elle la doit a ses mineurs qui, de leurs propres mains, ont créé au fil des siècles, ce dédale unique au monde de chapelles sculptées dans le sel, de lacs souterrains et d’imposantes galeries. Avant de commencer la descente des 380 marches qui permettent d’accéder au premier niveau de la visite (à moins 64 mètres), le guide coiffé d’un casque de mineur compte le nombre exact de personnes qu’il fait entrer, et Friedrich ne déroge pas à la règle. Impossible de passer en douce la nuit dans les entrailles de la terre !

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La descente des escaliers de la gigantesque chambre Pieskowa Skala est impressionnante. Admirez Friedrich en haut et aux pieds des marches.

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Arrivé à moins 102 mètres, on accède à la majestueuse chapelle Sainte-Kinga, appelée aussi la cathédrale. Sa construction a démarré en 1896, et l’essentiel de ses fameux bas-reliefs date de l’entre-deux-guerres.

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Un peu plus bas, le lac salé de la chambre Erazm Baracz fait miroiter son eau couleur émeraude, dont la teneur en sel est supérieur à celle de la mer Morte. Saturée en sel, l’eau du lac n’est plus capable d’en dissoudre et ne représente donc pas de danger pour la mine. Friedrich, ne reculant devant aucun danger pour un cliché de plus, s’installe sur les barrières, en prenant bien soin de ne pas tomber.

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L’une des dernières chambres visitées est la chambre de Staszic, où les nazis installèrent en 1944 un atelier de moteurs d’avion dans lequel ils firent travailler des prisonniers juifs. Pas très loin de là, Friedrich découvre une sorte de train hors d’usage, et ne peux s’empêcher d’y fourrer son nez.

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La visite terminée, la remontée à la surface du sol se fait par un ascenseur dont la rapidité semble irréelle après plus de deux heures passées dans les profondeurs !

Il est désormais l’heure pour Friedrich de regagner l’hôtel, histoire de se faire beau pour rejoindre un salon du Bonerowski Palace et aller écouter la toute jeune artiste Dobrochna Krowka, 21 ans à peine, interpréter quelques morceaux de Chopin. Préludes, nocturnes et études se succèdent, avec, derrière la pianiste, une vue sur la magnifique place du marché recouverte de pluie en ce soir de mars. Après le concert Friedrich a même eu le droit de s’installer un instant au piano.

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Quelle journée riche en émotions ! Epuisé, Friedrich regagne son lit et ne tarde pas à s’endormir.Le lendemain, une grande partie de la journée sera consacrée à visiter le quartier Kazimierz, où chaque recoin respire l’histoire de la ville, celle des juifs polonais.

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Après la tragédie de la seconde guerre mondiale et l’extermination du peuple juif par l’occupant nazi, ce lieu a été complètement déserté et est tombé en ruines pendant des décennies d’abandon. Mais le tournant des années 80-90 a apporté des changements qui ont entrainé un véritable essor de Kazimierz. Friedrich, passionné par la culture du peuple juif, a visité les nombreuses synagogues du quartier. Le voici devant la synagogue Tempel, édifiée vers 1860, et où se déroule chaque année l’inauguration du Festival de la culture juive.

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L’après-midi, l’ourson regagne une nouvelle fois le centre ville, un peu plus animé. Le voici prenant une pause en regardant les calèches sur la place du marché, puis perché sur la fontaine du St Mary’s Square, une rue plus loin.

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Le temps file et demain, le séjour en Pologne s’achèvera. Friedrich décide donc d’aller explorer un peu plus le quartier de l’Université où il n’a fait que passer ces jours-ci. L’Académie de Cracovie, fondée en 1364 par le roi Casimir le Grand, est la deuxième université d’Europe centrale, après Prague (1348) et devant Vienne (1365). Le Collegium Maius, inaugurée en 1400 en fut le prmier bâtiment officiel. Lorsque le futur plus célèbre élève, Nicolas Copernic, y arriva en 1491, la cour intérieure où l’on apperçoit aujourd’hui Friedrich n’avait pas encore pris la forme du cloitre gothique doté d’une magnifique galerie à arcades : celle-ci fut construite en 1492, après qu’un incendie eut ravagé le bâtiment.

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Admirons également Friedrich un peu plus loin, dans la cour de la faculté de médecine.

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La découverte de la ville s’achève dans un café de la rue Golebia, aux couleurs psychédéliques.

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Quelle sera la prochaine destination de l’ourson, qui perché sur une boite-aux-lettres polonaise, nous salue d’un clin d’œil malicieux ?!

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34 – De Moscou à Saint-Pétersbourg

Le dimanche 16 mars 2008 par Balthazart

Moscou

C’est donc en terre russe que j’emmène Friedrich pour la première fois en voyage. Les retrouvailles furent chaleureuses, il faut dire que je suis un peu son parrain ( je l’ai presque vu naître à Berlin ).

Une fois arrivés à l’aéroport de Sheremetyevo, nous expérimentons notre première file d’attente aux contrôles de l’immigration russe. Alors que nous nous amusons de nos noms écrits en cyrillique sur nos visas, Friedrich (Фридрих) me fait remarquer que deux mamies nous ont déjà grugés dans la queue, et s’engagent dans un corps à corps pour qui arrivera la première au guichet. Plutôt amusés par la situation, nous laissons faire. Une heure après, nous voilà quittant le hall. Les portes s’ouvrirent sur la zone des taxis, un froid profond nous aspira. A vrai dire nous fûmes tout deux figés et transis par les -15°C qui sévissaient dehors, bien évidemment n’ayant pas la fourrure de Friedrich, c’est plutôt moi qui faisait pâle figure. Très vite, on s’organisa pour ne pas rester plantés là et rejoindre notre hôtel.

Le soir même, Friedrich insista pour voir la Place Rouge. Nous firent la balade à pied et de nuit. Mais le vent, les distances, et le grand froid ont quelque peu freiné notre enthousiasme : nous avons ensuite très vite appris à utiliser le métro moscovite. La Place Rouge était certes vide, mais majestueuse. C’est très impressionnant comme endroit. Nous avons naturellement fini cette sortie par un chocolat chaud, non pas au café Pouchkine mais au Goum, ancien Grand Magasin d’Etat transformé en galerie marchande de luxe, avant de rentrer en métro, qui a lui seul vaut la visite.

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N’ayant que quelques jours à Moscou, il était important de faire un crochet par les Galeries Tretiakov et Tretiakov de Krymski Val, hauts lieux de l’art russe. Si la première galerie est plutôt jolie, mais un brin ennuyeuse, la seconde galerie est un bâtiment très austère, même très laid, mais qui recèle pourtant de superbes tableaux. Notamment de nombreux artistes russes dont nous n’avions jamais entendu parlé, dans les avant-gardes des années 1910-1920. Côté jardin, sont exposées les statues déboulonnées des anciens dirigeants soviétiques, une sorte de cimetière où l’on a fait une petite balade. Après avoir longé longuement la Moskova, nous atteignons finalement la grande cathédrale du Christ-Sauveur. Un petit tour rapide pour découvrir l’intérieur majestueux et extrêmement chargé en dorures, nous décidâmes de finir la visite du quartier par le Musée des Beaux-arts Pouchkine juste à côté, pour terminer cette journée « musées ».

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Le lendemain fut presque uniquement consacré à la visite du Kremlin, lieu central du pouvoir en plein centre de Moscou. Après une fouille et deux contrôles, nous entrons enfin dans le château. Il nous apparaît clairement que cet endroit n’est pas un lieu comme les autres. Malheureusement Friedrich devra rester bien sage dans mon sac et fera les visites incognito. De la salle des armures, des oeufs Fabergé aux bijoux des tsars, que de trésors à l’intéreur de cette forteresse ! Dans la salle des carrosses nous nous attendrissons devant un luxueux traîneau, qui permettait de faire en 7 jours le voyage Moscou-St-Pétersbourg, aux temps où le train n’existait pas encore. Direction la place des cathédrales qui regroupe de superbes églises orthodoxes, que de jeunes étudiants en arts restaurent en enlevant la couche d’enduit blanc déposé par les bolcheviks pour effacer les chatoyantes couleurs des icônes religieuses. Un travail titanesque.. Cependant après tout ce faste de dorure et un rapide tour de ces temples, Friedrich manifeste son ras-le-bulbe des églises et me presse de sortir du lieu. A distance, son papa-Niklas lui rétorqua que la prochaine fois ce sera le Kremlin-Bicêtre qu’il visitera, et qu’il devrait mesurer sa chance d’être déjà entré ici. La nuit tombe doucement, un petit tour sur la Place Rouge à nouveau, et nous retournons à l’hôtel presque épuisés.

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Mardi matin, nous firent des balades dans les quartiers autour de la Place Rouge, Kitaï-Gorod, la rue Tverskaïa et le quartier piéton de l’Arbat avec ses artistes. Nous arpentâmes les longues avenues, sans but précis sinon que celui de faire quelques photos par-ci par-là. Découvrir quelques endroits cachés au hasard de la balade, se perdre un peu.. Mais c’est déjà notre dernière journée à Moscou, je sens bien que Friedrich quitte la capitale à regret, car il s’était entiché d’une starlette locale, qu’il croisait parfois sur les murs de la ville. Mais je me dis que la perspective de nouvelles aventures à Saint-Pétersbourg lui fera peut-être oublier cet amour de vacances.

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Une fois les bagages pliés, direction la Gare de Leningrad en reprenant le superbe métro. Ayant vu large dans les horaires, nous errons dans cette immense gare ou tout semble érigé à la gloire de Lénine. Une heure après, nous nous apprêtons à gagner notre train sur un quai balayé par la neige. Le train Nikolaïevski Express est aussi un véritable voyage dans le temps, où rien ne semble avoir changé depuis des décennies. La déco est un dépaysement total, et finalement donne beaucoup de charme à ce voyage. Une vieille employée en chapka et costume militaire (d’époque elle aussi) nous accueille gentiment dans notre compartiment en nous servant un thé au citron. Nous discutâmes longuement avec Serguei, notre compagnon de voyage, avant de nous endormir, bercés par le roulement du train.

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Saint-Pétersbourg

Vers 7h du matin, nous arrivâmes à Saint-Pétersbourg. Arrivée un peu violente, car nous avons l’impression d’avoir quitté trop vite la couette pour être jetés dans le froid matinal. Perdus et mal réveillés, nous pénétrons dans la gare, où une musique militaire semble nous accueillir en grande pompe. A nouveau jetés dans la rue, nous faisons face maintenant à la Perspective Nevski, axe principal de la ville que nous traverserons de long en large au cours de notre séjour. Une fois délestés de nos bagages, nous partons à la découverte de la Venise du nord. Bien évidemment, comme il était tôt, la ville offrait un décor particulier, comme vidée de ses habitants, une atmosphère un peu étrange. La grande différence avec Moscou, c’est la beauté et la couleur des bâtiments. Mais pour les amoureux de l’hiver, l’intérêt de Saint-Pétersbourg en cette période, ce sont ses canaux gelés que l’on enjambe en empruntant de petits ponts. Direction le Palais d’hiver et sa place, endroit qui vit l’histoire des Russes basculer.

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L’endroit est saisissant, nous y apprendrons que l’agencement des fenêtres et des bâtiments ont été calculés pour donner une impression de grandeur à la place. Pourtant celle-ci est défigurée par la présence d’une horrible patinoire en son centre, ce qui gâche clairement la perspective. Comme nous reviendrons pour visiter l’Ermitage, nous ne nous y éternisons pas. Nous entreprenons de suivre les canaux au hasard pour découvrir « Piter ». La ville de Pierre le Grand semble dessinée pour offrir à chaque détour une perspective ou une géométrie intéressante. Longeant l’Amirauté et rattrapant les canaux, nous apercevons le Palais Ioussoupov où mourût le célèbre Raspoutine jeté dans les glaces du canal. Brrr

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Le lendemain fut consacré pour l’essentiel à la visite du Musée de l’Ermitage, la météo étant pluvieuse, cela tombait à pic. Le musée est immense, il nous fallait donc cibler les expositions, car il y a tellement de choses à y voir. N’étant pas très fan de dorures et autres enfilades d’apparats, nous nous sommes concentrés sur les arts du 19ème et 20ème siècle, les impressionnistes et toute la clique. Comme toujours, que de bonnes surprises. Nous avons donc passé la matinée et l’après-midi à découvrir les salles, les collections, les palais regroupés dans l’ensemble de l’Ermitage. En fin de journée, nous avons tenté une balade près de l’Amirauté pour voir la célèbre statue de Pierre le Grand, mais la météo ne nous a vraiment pas fait de cadeau. Friedrich pose tristement sur la rive de la Neva.

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Nous nous sommes rapidement réfugiés en face, à La Kunstkamera, qui abrite le musée d’Ethnologie et le Cabinet de curiosités de Pierre le Grand. Ce cabinet des horreurs composé essentiellement de bébés difformes conservés dans du formol devait faire sensation à l’époque, il y aussi de gros insectes et des dentitions humaines car Pierre le Grand arrachait lui-même les dents de ses ministres ! Friedrich ne se sentait pas très bien, moi non plus, je lui proposais de retourner vers le centre et de se trouver un café pour déguster quelques pâtisseries. Le soir nous nous sommes endormi devant le programme tv, qui proposait une version du Loft locale, дom-2, un peu plus violente que chez nous et combien inintéressante. Après l’Ermitage c’était un peu pathétique…

Vendredi nous avons décidé de nous balader vers Fontanka et Moika. Friedrich voulut voir le théâtre Mariinski et la rue de l’architecte Carlo Rossi et ses proportions parfaites, mais tout était en travaux… alors nous sommes allés plus loin vers la forteresse Pierre-et-Paul, observer les plaques de glace à la surface de la Neva. L’endroit semblait désert, nous avons longé la forteresse côté fleuve, et surprise, à un endroit nous avons vu des « Morses » dans la Neva. En fait, il s’agit d’un groupe de retraités qui ont l’habitude de se baigner dans les eaux gelées et poussant les morceaux de glace pour nager. Mais le plus intéressant fut le ciel. La lumière était incroyable à cet endroit. De retour vers le centre en passant à côté du croiseur Aurore, nous avons traîné dans la grande galerie marchande Gostiny Dvor pour trouver un endroit où dîner. Nous avions remarqués l’omni-présence militaire plus que les autres jours, notamment beaucoup de jeunes en chapka et épais manteaux, c’était en fait le Jour des Défenseurs de la Patrie. Ce qui permis de faire des clichés, très… soviétiques.

Le matin suivant, Friedrich voulut à nouveau voir ce ciel si particulier de Saint-Pétersbourg. Il ne nous restait que quelques heures avant de décoller de l’aéroport de Pulkovo.

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33 – Vapeurs et musiques d’Hollande

Le mardi 4 mars 2008 par Nykmer Oren

Et nous voilà donc repartis avec Friedrich, direction la Hollande, mais en voiture cette fois-ci.

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Départ à l’aube, pause petit déjeuner à Fresnes-les-Montauban, qui possède une très belle église.

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Peu de temps après nous passons la frontière Belge.

Etant très organisés et nous n’avons pas prévu de carte de Belgique (ni de Hollande… mais on y reviendra) croyant encore que Mappy nous guiderait convenablement.

Nous nous perdons donc dans, puis dans les alentours, puis dans, puis dans les alentours… de Gent. Ville désormais maudite par Friedrich qui avait le volant à ce moment là et qui n’était pas habitué à ce que les tramways roulent dans les rues et pas dans des voies spéciales comme à Paris. Il faut ajouter que Gent se situe du côté flamand de la Belgique. Donc pas un panneau et pas un passant qui parle (ou veut parler, pour être plus exact) le Français… ni l’anglais. Bref un accueil chaleureux comme ils savent le faire.

Après avoir retrouvé notre route, grâce à une carte achetée dans une petite station service: direction Rotterdam où nous arrivons finalement sans encombre. Nous posons nos sacs à l’hôtel et filons à Ahoy (l’équivalent de Bercy là-bas).

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Ce soir le groupe hollandais Within Temptation y donne un concert exceptionnel accompagné par les 60 musiciens du Metropol Orkest et un choeur de 35 voix.

Friedrich est tout excité d’assister à son premier concert… porté par les membres du Forum Officiel Francophone du groupe que nous avons rejoint à l’intérieur (et qui pour certains ont fait la queue depuis 3 heures du matin). Il revêt même son costume de Gothic Friedrich, Within Temptation étant un groupe de métal symphonique.

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Et se laisse porter par la voix de la belle Sharon pendant deux heures de concert grandiose.

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Within Temptation – Somewhere

Complètement envouté par le concert, Friedrich nous convainc de rester à attendre le groupe à la sortie des artistes.

Après une heure d’attente il réussit enfin se faire photographier avec Sharon Den Adel et Robert Westerholt (un des deux guitaristes et co-fondateur du groupe avec Sharon).

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Après tant d’émotions, Friedrich a besoin de décompresser avant de rejoindre l’hotel…

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Après une bonne nuit de sommeil, Friedrich nous tire du lit pour nous glisser qu’il aimerait aller voir le groupe Agua de Annique est en concert le soir même non loin de là (en Hollande rien n’est loin). C’est d’accord mais d’abord nous allons passer la journée à Amsterdam…

Petit rappel: nous avons à notre disposition une carte routière… de la Belgique. Qui passé la frontière se révèle finalement assez inutile. Après avoir suivi l’intuition de notre bien aimé conducteur et fait 40km dans le mauvais sens, nous décidons d’acheter une carte de Hollande (et arrivons sans encombre à Amsterdam!). Heureusement que nous avons prévu de quoi grignoter pour remplit l’estomac de notre chère peluche pendant ce temps.

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Sur place, nous enfourchons nos vélos et c’est parti pour un petit tour dans le centre et après une rencontre insolite sur la place du palais royal, nous nous attardons à visiter plus particulièrement le quartier rouge, lieu de divers plaisirs.

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Friedrich ne succombe pas à la tentation et n’entre finalement pas dans ces établissements, préférant faire une visite plus culturelle et dont la décence ne m’autorise pas à vous montrer plus de détails.

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Arrive le concert qui se déroule dans une petite salle dans laquelle il est curieusement interdit de fumer des choses légales là-bas. Dans la pénombre, Friedrich se faufile jusqu’au premier rang pour mieux admirer Anneke au piano… avec qui il réussira aussi à se faire prendre en photo après le concert. Friedrich est décidément l’ami des stars hollandaises!

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Anneke van Giersbergen & Friedrich

 

Deuxième nuit que nous passons à Rotterdam et nous n’avons toujours rien vu de la ville. Friedrich nous tire une fois de plus du lit pour une ballade dans le centre débordant d’activité en ce samedi. A l’opposé d’Amsterdam, Rotterdam est très moderne, avec de grands immeubles et beaucoup de sculptures d’art moderne et de statues en bronze.

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… et une Eglise Orthodoxe Russe…

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Une dernière journée hollandaise très fatigante pour Friedrich comme pour nous et à 22h tout le monde s’endort.

 

Au lever du jour, munis de toutes les cartes routières nécessaires nous décidons pour notre route vers la France de passer par Brugge voir si Jeff y fait des chocolats. Nous y arrivons vers midi… juste à l’heure pour manger des moules frites.

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Puis pour digérer Friedrich va se dégourdir. Ayant des restes de sa visite à Amsterdam, il fonce tête baissée.

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Malheureusement, pour lui, il se fait vite rappeler à l’ordre et y laisse quelques poils…

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Et encore cela aurait pu être pire s’il n’avait pas été sauvé et mit hors de danger in-extrémis.

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Plus sagement, il décide donc de jouer à King Friedrich sur la maquette du Beffroi qui se trouve au pied de celui-ci.

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Alors que nous nous apprêtons à reprendre la route, Friedrich nous interpelle de sa petite voix: « Hey attendez! Repartir de Brugge sans chocolats serait une hérésie, je vais en ramener à mon Papa »

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Malheureusement pour le Papa en question, Friedrich est trop gourmand et les chocolats ont été finis avant d’arriver sains et saufs à Paris.