34 – De Moscou à Saint-Pétersbourg

Le 16 mars 2008, par Balthazart

Moscou

C’est donc en terre russe que j’emmène Friedrich pour la première fois en voyage. Les retrouvailles furent chaleureuses, il faut dire que je suis un peu son parrain ( je l’ai presque vu naître à Berlin ).

Une fois arrivés à l’aéroport de Sheremetyevo, nous expérimentons notre première file d’attente aux contrôles de l’immigration russe. Alors que nous nous amusons de nos noms écrits en cyrillique sur nos visas, Friedrich (Фридрих) me fait remarquer que deux mamies nous ont déjà grugés dans la queue, et s’engagent dans un corps à corps pour qui arrivera la première au guichet. Plutôt amusés par la situation, nous laissons faire. Une heure après, nous voilà quittant le hall. Les portes s’ouvrirent sur la zone des taxis, un froid profond nous aspira. A vrai dire nous fûmes tout deux figés et transis par les -15°C qui sévissaient dehors, bien évidemment n’ayant pas la fourrure de Friedrich, c’est plutôt moi qui faisait pâle figure. Très vite, on s’organisa pour ne pas rester plantés là et rejoindre notre hôtel.

Le soir même, Friedrich insista pour voir la Place Rouge. Nous firent la balade à pied et de nuit. Mais le vent, les distances, et le grand froid ont quelque peu freiné notre enthousiasme : nous avons ensuite très vite appris à utiliser le métro moscovite. La Place Rouge était certes vide, mais majestueuse. C’est très impressionnant comme endroit. Nous avons naturellement fini cette sortie par un chocolat chaud, non pas au café Pouchkine mais au Goum, ancien Grand Magasin d’Etat transformé en galerie marchande de luxe, avant de rentrer en métro, qui a lui seul vaut la visite.

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N’ayant que quelques jours à Moscou, il était important de faire un crochet par les Galeries Tretiakov et Tretiakov de Krymski Val, hauts lieux de l’art russe. Si la première galerie est plutôt jolie, mais un brin ennuyeuse, la seconde galerie est un bâtiment très austère, même très laid, mais qui recèle pourtant de superbes tableaux. Notamment de nombreux artistes russes dont nous n’avions jamais entendu parlé, dans les avant-gardes des années 1910-1920. Côté jardin, sont exposées les statues déboulonnées des anciens dirigeants soviétiques, une sorte de cimetière où l’on a fait une petite balade. Après avoir longé longuement la Moskova, nous atteignons finalement la grande cathédrale du Christ-Sauveur. Un petit tour rapide pour découvrir l’intérieur majestueux et extrêmement chargé en dorures, nous décidâmes de finir la visite du quartier par le Musée des Beaux-arts Pouchkine juste à côté, pour terminer cette journée « musées ».

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Le lendemain fut presque uniquement consacré à la visite du Kremlin, lieu central du pouvoir en plein centre de Moscou. Après une fouille et deux contrôles, nous entrons enfin dans le château. Il nous apparaît clairement que cet endroit n’est pas un lieu comme les autres. Malheureusement Friedrich devra rester bien sage dans mon sac et fera les visites incognito. De la salle des armures, des oeufs Fabergé aux bijoux des tsars, que de trésors à l’intéreur de cette forteresse ! Dans la salle des carrosses nous nous attendrissons devant un luxueux traîneau, qui permettait de faire en 7 jours le voyage Moscou-St-Pétersbourg, aux temps où le train n’existait pas encore. Direction la place des cathédrales qui regroupe de superbes églises orthodoxes, que de jeunes étudiants en arts restaurent en enlevant la couche d’enduit blanc déposé par les bolcheviks pour effacer les chatoyantes couleurs des icônes religieuses. Un travail titanesque.. Cependant après tout ce faste de dorure et un rapide tour de ces temples, Friedrich manifeste son ras-le-bulbe des églises et me presse de sortir du lieu. A distance, son papa-Niklas lui rétorqua que la prochaine fois ce sera le Kremlin-Bicêtre qu’il visitera, et qu’il devrait mesurer sa chance d’être déjà entré ici. La nuit tombe doucement, un petit tour sur la Place Rouge à nouveau, et nous retournons à l’hôtel presque épuisés.

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Mardi matin, nous firent des balades dans les quartiers autour de la Place Rouge, Kitaï-Gorod, la rue Tverskaïa et le quartier piéton de l’Arbat avec ses artistes. Nous arpentâmes les longues avenues, sans but précis sinon que celui de faire quelques photos par-ci par-là. Découvrir quelques endroits cachés au hasard de la balade, se perdre un peu.. Mais c’est déjà notre dernière journée à Moscou, je sens bien que Friedrich quitte la capitale à regret, car il s’était entiché d’une starlette locale, qu’il croisait parfois sur les murs de la ville. Mais je me dis que la perspective de nouvelles aventures à Saint-Pétersbourg lui fera peut-être oublier cet amour de vacances.

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Une fois les bagages pliés, direction la Gare de Leningrad en reprenant le superbe métro. Ayant vu large dans les horaires, nous errons dans cette immense gare ou tout semble érigé à la gloire de Lénine. Une heure après, nous nous apprêtons à gagner notre train sur un quai balayé par la neige. Le train Nikolaïevski Express est aussi un véritable voyage dans le temps, où rien ne semble avoir changé depuis des décennies. La déco est un dépaysement total, et finalement donne beaucoup de charme à ce voyage. Une vieille employée en chapka et costume militaire (d’époque elle aussi) nous accueille gentiment dans notre compartiment en nous servant un thé au citron. Nous discutâmes longuement avec Serguei, notre compagnon de voyage, avant de nous endormir, bercés par le roulement du train.

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Saint-Pétersbourg

Vers 7h du matin, nous arrivâmes à Saint-Pétersbourg. Arrivée un peu violente, car nous avons l’impression d’avoir quitté trop vite la couette pour être jetés dans le froid matinal. Perdus et mal réveillés, nous pénétrons dans la gare, où une musique militaire semble nous accueillir en grande pompe. A nouveau jetés dans la rue, nous faisons face maintenant à la Perspective Nevski, axe principal de la ville que nous traverserons de long en large au cours de notre séjour. Une fois délestés de nos bagages, nous partons à la découverte de la Venise du nord. Bien évidemment, comme il était tôt, la ville offrait un décor particulier, comme vidée de ses habitants, une atmosphère un peu étrange. La grande différence avec Moscou, c’est la beauté et la couleur des bâtiments. Mais pour les amoureux de l’hiver, l’intérêt de Saint-Pétersbourg en cette période, ce sont ses canaux gelés que l’on enjambe en empruntant de petits ponts. Direction le Palais d’hiver et sa place, endroit qui vit l’histoire des Russes basculer.

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L’endroit est saisissant, nous y apprendrons que l’agencement des fenêtres et des bâtiments ont été calculés pour donner une impression de grandeur à la place. Pourtant celle-ci est défigurée par la présence d’une horrible patinoire en son centre, ce qui gâche clairement la perspective. Comme nous reviendrons pour visiter l’Ermitage, nous ne nous y éternisons pas. Nous entreprenons de suivre les canaux au hasard pour découvrir « Piter ». La ville de Pierre le Grand semble dessinée pour offrir à chaque détour une perspective ou une géométrie intéressante. Longeant l’Amirauté et rattrapant les canaux, nous apercevons le Palais Ioussoupov où mourût le célèbre Raspoutine jeté dans les glaces du canal. Brrr

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Le lendemain fut consacré pour l’essentiel à la visite du Musée de l’Ermitage, la météo étant pluvieuse, cela tombait à pic. Le musée est immense, il nous fallait donc cibler les expositions, car il y a tellement de choses à y voir. N’étant pas très fan de dorures et autres enfilades d’apparats, nous nous sommes concentrés sur les arts du 19ème et 20ème siècle, les impressionnistes et toute la clique. Comme toujours, que de bonnes surprises. Nous avons donc passé la matinée et l’après-midi à découvrir les salles, les collections, les palais regroupés dans l’ensemble de l’Ermitage. En fin de journée, nous avons tenté une balade près de l’Amirauté pour voir la célèbre statue de Pierre le Grand, mais la météo ne nous a vraiment pas fait de cadeau. Friedrich pose tristement sur la rive de la Neva.

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Nous nous sommes rapidement réfugiés en face, à La Kunstkamera, qui abrite le musée d’Ethnologie et le Cabinet de curiosités de Pierre le Grand. Ce cabinet des horreurs composé essentiellement de bébés difformes conservés dans du formol devait faire sensation à l’époque, il y aussi de gros insectes et des dentitions humaines car Pierre le Grand arrachait lui-même les dents de ses ministres ! Friedrich ne se sentait pas très bien, moi non plus, je lui proposais de retourner vers le centre et de se trouver un café pour déguster quelques pâtisseries. Le soir nous nous sommes endormi devant le programme tv, qui proposait une version du Loft locale, дom-2, un peu plus violente que chez nous et combien inintéressante. Après l’Ermitage c’était un peu pathétique…

Vendredi nous avons décidé de nous balader vers Fontanka et Moika. Friedrich voulut voir le théâtre Mariinski et la rue de l’architecte Carlo Rossi et ses proportions parfaites, mais tout était en travaux… alors nous sommes allés plus loin vers la forteresse Pierre-et-Paul, observer les plaques de glace à la surface de la Neva. L’endroit semblait désert, nous avons longé la forteresse côté fleuve, et surprise, à un endroit nous avons vu des « Morses » dans la Neva. En fait, il s’agit d’un groupe de retraités qui ont l’habitude de se baigner dans les eaux gelées et poussant les morceaux de glace pour nager. Mais le plus intéressant fut le ciel. La lumière était incroyable à cet endroit. De retour vers le centre en passant à côté du croiseur Aurore, nous avons traîné dans la grande galerie marchande Gostiny Dvor pour trouver un endroit où dîner. Nous avions remarqués l’omni-présence militaire plus que les autres jours, notamment beaucoup de jeunes en chapka et épais manteaux, c’était en fait le Jour des Défenseurs de la Patrie. Ce qui permis de faire des clichés, très… soviétiques.

Le matin suivant, Friedrich voulut à nouveau voir ce ciel si particulier de Saint-Pétersbourg. Il ne nous restait que quelques heures avant de décoller de l’aéroport de Pulkovo.

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33 – Vapeurs et musiques d’Hollande

Le 4 mars 2008, par Nykmer Oren

Et nous voilà donc repartis avec Friedrich, direction la Hollande, mais en voiture cette fois-ci.

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Départ à l’aube, pause petit déjeuner à Fresnes-les-Montauban, qui possède une très belle église.

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Peu de temps après nous passons la frontière Belge.

Etant très organisés et nous n’avons pas prévu de carte de Belgique (ni de Hollande… mais on y reviendra) croyant encore que Mappy nous guiderait convenablement.

Nous nous perdons donc dans, puis dans les alentours, puis dans, puis dans les alentours… de Gent. Ville désormais maudite par Friedrich qui avait le volant à ce moment là et qui n’était pas habitué à ce que les tramways roulent dans les rues et pas dans des voies spéciales comme à Paris. Il faut ajouter que Gent se situe du côté flamand de la Belgique. Donc pas un panneau et pas un passant qui parle (ou veut parler, pour être plus exact) le Français… ni l’anglais. Bref un accueil chaleureux comme ils savent le faire.

Après avoir retrouvé notre route, grâce à une carte achetée dans une petite station service: direction Rotterdam où nous arrivons finalement sans encombre. Nous posons nos sacs à l’hôtel et filons à Ahoy (l’équivalent de Bercy là-bas).

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Ce soir le groupe hollandais Within Temptation y donne un concert exceptionnel accompagné par les 60 musiciens du Metropol Orkest et un choeur de 35 voix.

Friedrich est tout excité d’assister à son premier concert… porté par les membres du Forum Officiel Francophone du groupe que nous avons rejoint à l’intérieur (et qui pour certains ont fait la queue depuis 3 heures du matin). Il revêt même son costume de Gothic Friedrich, Within Temptation étant un groupe de métal symphonique.

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Et se laisse porter par la voix de la belle Sharon pendant deux heures de concert grandiose.

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Within Temptation – Somewhere

Complètement envouté par le concert, Friedrich nous convainc de rester à attendre le groupe à la sortie des artistes.

Après une heure d’attente il réussit enfin se faire photographier avec Sharon Den Adel et Robert Westerholt (un des deux guitaristes et co-fondateur du groupe avec Sharon).

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Après tant d’émotions, Friedrich a besoin de décompresser avant de rejoindre l’hotel…

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Après une bonne nuit de sommeil, Friedrich nous tire du lit pour nous glisser qu’il aimerait aller voir le groupe Agua de Annique est en concert le soir même non loin de là (en Hollande rien n’est loin). C’est d’accord mais d’abord nous allons passer la journée à Amsterdam…

Petit rappel: nous avons à notre disposition une carte routière… de la Belgique. Qui passé la frontière se révèle finalement assez inutile. Après avoir suivi l’intuition de notre bien aimé conducteur et fait 40km dans le mauvais sens, nous décidons d’acheter une carte de Hollande (et arrivons sans encombre à Amsterdam!). Heureusement que nous avons prévu de quoi grignoter pour remplit l’estomac de notre chère peluche pendant ce temps.

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Sur place, nous enfourchons nos vélos et c’est parti pour un petit tour dans le centre et après une rencontre insolite sur la place du palais royal, nous nous attardons à visiter plus particulièrement le quartier rouge, lieu de divers plaisirs.

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Friedrich ne succombe pas à la tentation et n’entre finalement pas dans ces établissements, préférant faire une visite plus culturelle et dont la décence ne m’autorise pas à vous montrer plus de détails.

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Arrive le concert qui se déroule dans une petite salle dans laquelle il est curieusement interdit de fumer des choses légales là-bas. Dans la pénombre, Friedrich se faufile jusqu’au premier rang pour mieux admirer Anneke au piano… avec qui il réussira aussi à se faire prendre en photo après le concert. Friedrich est décidément l’ami des stars hollandaises!

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Anneke van Giersbergen & Friedrich

 

Deuxième nuit que nous passons à Rotterdam et nous n’avons toujours rien vu de la ville. Friedrich nous tire une fois de plus du lit pour une ballade dans le centre débordant d’activité en ce samedi. A l’opposé d’Amsterdam, Rotterdam est très moderne, avec de grands immeubles et beaucoup de sculptures d’art moderne et de statues en bronze.

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… et une Eglise Orthodoxe Russe…

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Une dernière journée hollandaise très fatigante pour Friedrich comme pour nous et à 22h tout le monde s’endort.

 

Au lever du jour, munis de toutes les cartes routières nécessaires nous décidons pour notre route vers la France de passer par Brugge voir si Jeff y fait des chocolats. Nous y arrivons vers midi… juste à l’heure pour manger des moules frites.

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Puis pour digérer Friedrich va se dégourdir. Ayant des restes de sa visite à Amsterdam, il fonce tête baissée.

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Malheureusement, pour lui, il se fait vite rappeler à l’ordre et y laisse quelques poils…

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Et encore cela aurait pu être pire s’il n’avait pas été sauvé et mit hors de danger in-extrémis.

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Plus sagement, il décide donc de jouer à King Friedrich sur la maquette du Beffroi qui se trouve au pied de celui-ci.

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Alors que nous nous apprêtons à reprendre la route, Friedrich nous interpelle de sa petite voix: « Hey attendez! Repartir de Brugge sans chocolats serait une hérésie, je vais en ramener à mon Papa »

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Malheureusement pour le Papa en question, Friedrich est trop gourmand et les chocolats ont été finis avant d’arriver sains et saufs à Paris.

 

32 – 89400 Migennes

Le 22 février 2008, par Nykmer Oren

Séparés depuis à peine 5 mois, c’est tout bondissant que je retrouve notre illustre pelucheux pour que l’on vive ensemble les plus merveilleuses aventures… encore une fois.
Sitôt les retrouvailles faites, nous embarquons à bord d’un 20m² aux senteurs de gasoil et dont le doux ronronnement du moteur rend difficile toute conversation si l’on tient à ses cordes vocales. Friedrich, bercé, s’endort alors que nous entamons notre route vers une destination qui nous promet exotisme et dépaysement: Migennes!

Pour les rares d’entre vous qui ne sauraient pas où se trouve Migennes, c’est dans l’Yonne (L’Yonne plus connue pour son élevage de serial killers que pour ses vins).

Nous arrivons à Migennes, et commençons la visite par le centre névralgique de la ville, et les hauts lieux de communication inter-cités comme La Poste, par où transitent tous les courriers, télégrammes et pigeons voyageurs.

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Puis le Bar PMU Brasserie…

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A ne surtout pas confondre avec le Bar Snack Brasserie!

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Malheureusement, plus de batterie dans l’appareil pour prendre une photo devant le célèbre boucher…

A peine arrivés que, l’ourson est débordé…

Migennes, la ville de tous les possibles: « Friedrich Superstar, Première ! »

Au détour d’une avenue, Friedrich est repéré par l’oeil d’une jeune réalisatrice. Il se retrouve donc sur le tournage de « Chimères », un court métrage au budget colossal.

Un petit tour par l’essayage de costumes, le maquillage et la coiffure…

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Un petit coup d’oeil au story-board et Friedrich est prêt à crever l’écran.

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Tour à tour sensuel, émouvant, ou encore mystérieux. Friedrich joue avec une impressionnante justesse le rôle d’un ourson superstar qui cache de la drogue. Son talent impressionne et séduit. Il devient rapidement la coqueluche des actrices.

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Faisant naitre la jalousie chez ses partenaires masculins, pour lesquels il devient l’ourson à abattre.

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Trop de pression, Friedrich craque et décide de continuer le tournage du côté des techniciens. Il donne un coup de patte partout. Petit passage derrière la caméra…

 

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à la lumière…

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au son…

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… et à la machinerie, où il a parfaitement tenu son propre rôle de:

« Friedrich, the travelling bear »

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Après avoir débourbé deux fois un camion et rechargé deux fois la batterie d’un autre, nous avons pu rejoindre finalement Paris, petit village d’où nous étions partis.

Nous nous sommes reposés une journée au calme avant de repartir vers de nouvelles aventures… car Friedrich et moi aimons faire coup double.

 

31 – Flâneries sous le soleil d’Andalousie

Le 11 février 2008, par The Maxx

L’Espagne, Friedrich connaissait déjà avec Barcelone. Mais ce voyage trop court lui a donné l’envie d’en découvrir plus. Résultat : c’est parti pour une semaine en Andalousie.
Nous arrivons à l’aéroport de Madrid par le Terminal 4 réalisé par Richard Rogers. Cette extension a reçu plusieurs prix d’architecture et c’est vrai qu’elle est pas mal réussie. C’est aéré, fluide, ça fait de jolies vaguelettes. Friedrich aime bien.

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Pas d’arrêt dans la capitale. Pas vraiment le temps. Une semaine c’est court et l’Andalousie nous attend. Hop, en voiture direction Tolède, à 70 bornes au sud de Madrid. La vieille ville a du charme et on s’y balade avec plaisir mais Friedrich n’en peut plus, depuis des heures il ne pense qu’à une chose : les bars à tapas. Il y en a à tous les coins de rue et, autant l’avouer, c’est assez alléchant. Calamars frits, jambon serrano, croquetas, tortillas… et bien sûr sangria. A peu de choses près la bouffe quotidienne des cinq jours à venir.

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Dans le bar, Friedrich a rencontré un pote qui après lui avoir fait un peu peur s’est avéré être très sympathique. Mais le coup des corridas, ça l’a un peu effrayé. D’ici que les Espagnols décident de remplacer les taureaux par des ours…

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Le lendemain, nous continuons de descendre vers le sud pour arriver dans la Mancha, la terre de Don Quichotte. Pause-déjeuner près de Consuegra. Sur la colline qui surplombe le village s’élèvent onze moulins à vent. Les géants blancs de Cervantès.

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Encore un peu de route et cette fois ça y est, nous arrivons réellement en Andalousie. Première étape : Cordoue. Au niveau architectural, la ville respire la mixité. Plusieurs siècles de présence musulmane, ça laisse des marques. Du coup on assiste à de drôles de mélanges. Comme la Grande Mosquée qui fut transformée en cathédrale au milieu du XVIe siècle lorsque la ville passa sous contrôle des chrétiens. Des cathédrales comme ça, on n’en voit pas tous les jours.

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Friedrich s’est empressé d’aller voir le trésor de la cathédrale. Il aime bien ce qui brille, Friedrich.

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Avant de repartir, petite pause tranquille dans la cour de la cathédrale. Intermède bucolique…

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Toujours à Cordoue, visite de l’Alcazar. Là aussi, les jardins reflètent bien l’influence musulmane qui a façonné la ville. Palmiers, cyprès (taillés en forme de gros boudins), petites fontaines au milieu des orangers et des citronniers… un vrai havre de paix en plein cœur du centre-ville.

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Le lendemain, direction Séville, le cœur économique et culturel de l’Andalousie. Avec Friedrich nous allons visiter l’Alcazar, un palais de style mujedar construit dans les années 800 qui au fil du temps a connu pas mal d’extensions. Que ce soit à l’intérieur où dans les jardins, tout est magnifique. Les photos parlent d’elles-mêmes.

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A l’ombre des orangers ou adossé à un mur d’azulejos, Friedrich a passé son temps à flâner. Il fait grand soleil, les seuls bruits qu’on entende sont ceux des oiseaux et des jets d’eau… c’est la belle vie.

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Après s’être bien prélassé, retour à la réalité : il faut trouver de quoi manger. Franchement la vie n’est pas simple… Friedrich se laisse tenter par une paella accompagnée, comme il se doit, d’une sangria. Le plat n’était pas encore arrivé que déjà l’alcool était monté à la tête de notre ourson. Franchement, affalé sur la table comme ça, il nous aurait presque fait honte. Un peu de tenue Friedrich !

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Après deux journées à Séville, nous reprenons la route direction Grenade par les petites routes. Sur le chemin on s’arrête dans quelques villages blancs accrochés aux montagnes.

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Côté paysage, c’est simple : des oliviers. Partout. Oui, oui, les petits points verts qu’on voit s’étendre à l’infini sur la photo, ce sont des oliviers, encore et toujours. Pas étonnant que l’Espagne soit le premier pays oléicole au monde. En superficie, ça représente 1,2 millions d’hectares. En huile d’olive : 1 million de tonnes. Y’a de quoi faire.

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En chemin, nous nous arrêtons sur le site du « Torcal » près de la ville d’Antequerra. Un lieu surréaliste où les montagnes ont été façonnées par le vent selon des formes hallucinantes.

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Faut faire gaffe où l’on pose ses pattes quand même. Friedrich nous a fait une petite frayeur quand il s’est retrouvé à deux doigts de se laisser engouffrer dans des profondeurs abyssales. Tiens bon Friedrich !

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Finalement nous arrivons sains et saufs à Grenade samedi après-midi. Passage obligé : l’Alhambra, le palais des rois maures. L’Alhambra, c’est une ville dans la ville, un ensemble fortifié qui surplombe Grenade du haut d’une colline qui borde la Sierra Nevada. Au cœur de cet ensemble : les palais Nasrides. Les constructions ont commencé au XIIIe siècle puis, durant presque deux siècles, chaque nouveau souverain de la dynastie des Nasrides contribua à la création d’extensions. Le résultat est un palais dont chaque salle est plus majestueuse et plus exubérante que la précédente. Dans tout ce gigantisme, Friedrich a tout de même réussi à trouver un abri à ses proportions.

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La suite de la visite reste dans l’esprit des journées précédentes. En d’autres termes : ça glande dur. Sous les palmiers, au bord des bassins… L’Espagne c’est dangereux. Ca donnerait envie de passer son temps à rien faire. Bah, ça n’a pas l’air d’avoir traumatisé Friedrich qui en a bien profité.

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Avant de repartir, petit coup d’œil sur Grenade du sommet de la colline. Il nous reste une nuit à y passer avant de repartir à Paris. Une nuit… faut en profiter. Vite un bar à tapas !

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30 – Remise en forme à Cancun

Le 29 janvier 2008, par Moloko

Voilà un an que Friedrich et moi avons débuté nos pérégrinations. D’abord un amusement qui devait être un one-shot s’est rapidement transformé en un multiple partenariat. Je me devais bien, un an après, de faire un check-up total de notre ami le globe-trotter et le remettre en forme pour ses nouvelles aventures à suivre.

C’est pourquoi je l’ai emmené avec moi à Cancun, Mexique, province du Yucatan, afin de lui redonner un coup de neuf.Avant toute chose, Friedrich a tenu a jeter un coup d’œil sur son blog afin de vérifier si les photos de son jour de l’an en Suisse avait été postées et, un café à la main, il s’est délecté de ces magnifiques photos dans la neige.

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Un rapide examen dans le miroir ovale…pas de points noirs ni de ride prématurée…

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Puis il s’est occupé de ses griffes…croyez moi, il en avait bien besoin!

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Un p’tit coup d’anti-rides, prévention oblige!

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Une séance de regonflage de la fourrure…

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Et tout à sa mégalomanie galopante, il m’a une fois de plus montré qu’il savait parfaitement écrire son prénom…

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Et voilà un ours tout prêt à aller se dorer la pilule sur la plage…

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Nous lui avons trouvé un transat exposé plein sud et c’est parti pour une séance de bronzage…

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Allez Friedrich, prouve nous que tu étais bien au Mexique et goute moi à ces nachos avec cet accompagnemet de tomates, oignons et piment…épicé?

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oui…bienvenu au Mexique 😉