22 – Un ours à Rennes
Le mercredi 17 octobre 2007 par Nykmer OrenVendredi 31 Août, vers 20h, Gare Montparnasse.
Pas moins de 4 sacs m’encombrent les mains tandis que j’essaye de rejoindre ma voiture quand dans le plus grand de ceux-ci quelque chose commence à bouger nerveusement… C’est Friedrich, je n’ai eu d’autre choix que de le caser là, tout à fait confortablement tout de même.
Mais pourquoi s’agite-t-il ? Un gâteau sec en travers de la gorge ? Une caricature dans « L’Ourson Déchainé » qui le fait rire ? Ou alors a-t-il simplement entendu quelque chose d’étrange autour de nous… ? Je jette un œil aux alentours et je vois Niklas. Il a dû reconnaitre la voix de son heureux propriétaire, accompagné par The Maxx et Bidibulle.
Cette brève rencontre, qui n’est restée que sonore pour le pauvre petit pelucheux, l’a bien rassuré… lui qui était un peu inquiet de partir avec un nouvel inconnu. Et tout détendu il a dormi durant tout le trajet jusqu’à Rennes. Il a même un peu ronflé, mais il ne faut pas trop lui en parler, il assume assez mal, et de toute manière ses ronronnements étaient largement couverts par les deux gamins qui braillaient dans le wagon.
Arrivés à Rennes, rapide présentations d’un Friedrich émergeant à peine de son sommeil avec Yod’ah et WoOogy puis direction l’appartement familial. A peine mes sacs posés, la peluche prend possession des lieux faisant la connaissance de Bistouri, le gros Canisius, Winnie, P’tit diable, Banquise et Petit Ours. S’engage alors une véritable « Teddy Bear Party » (le « Teddy » est important dans l’expression pour qu’il n’y ait pas de confusion !) : Friedrich passera la soirée et une bonne partie de la nuit à raconter ses voyages à travers le monde à ses nouveaux amis.
Le lendemain impossible de réveiller le petit poilu (je parle de Friedrich).
Il finit par ouvrir un œil. Il est déjà tard. WoOogy, Ium et moi-même décidons de lui faire commencer son séjour par la découverte de la musique bretonne actuelle en l’emmenant au concert de Merzhin, un groupe de rock celtique (Deux morceaux à écouter). Friedrich est conquis, dès les premiers morceaux il se déhanche, saute, se fond dans la foule de jeunes… et transpire !
Après une nuit de sommeil aux horaires plus raisonnables cette fois-ci, c’est l’heure des nouvelles rencontres. Cette fois c’est Ludo (le bolchevique) qui vient se joindre à WoOogy pour servir de guide dans le centre de Rennes. Et hop tous les quatre dans le VAL (le métro rennais).
Sortie Place de la République.
Nous remontons une rue piétonne pour atteindre la place de la mairie, bordée par la Mairie d’un côté et, lui faisant face, par l’Opéra. Deux bâtiments de formes géométriques complémentaires respectivement construits en 1720 (après le grand incendie de Rennes) et 1836… Un peu de culture ne fait jamais de mal.. Mais quelque chose me tire le pantalon : c’est Friedrich qui veut aller faire un tour sur le manège à quelques mètres de nous. Premier refus… deuxième refus… c’est qu’il est capricieux ce petit avec son irrésistible regard… !
Trois petits tours et nous allons voir le Parlement de Bretagne, sur la place voisine. Une seconde d’inattention et Friedrich s’empresse d’aller jouer dans les parterres de fleurs.
Friedrich, un ourson très nature! (cf. Les vallées d’Irlande)
Nous poursuivons notre promenade dans les rues du centre, entre les maisons à colombages, passons par la cathédrale, les portes Mordelaises où Friedrich tissera une amitié éphémère avec un félin pour finir par… La rue Saint Michel, qui est sûrement le lieu le plus connu de Rennes. Car où que vous alliez, parlez de Rennes et on vous répondra : « Ah oui, Rennes… avec la Rue de la Soif ! »
Nous prenons donc place au « petit vélo » situé non loin de la place des lices (où se tient tous les samedi le 3ème marché de France), en bout de la rue Saint Michel pour nous immerger dans l’ambiance festive des soirées étudiantes de la rentrée.
C’est alors que l’horreur nous frappe, un homme non domicilié fixement passant à proximité de la table pointe alors du doigt notre ami pelucheux de taille modeste en s’exclamant en ces termes : « Hey ! Il est même pas vivant ! »
Friedrich n’a même pas le temps de répondre que l’insolent est loin.
Choqué il commande un petit vélo, un savoureux mélange maison quelque peu alcoolisé.
Le lendemain, découverte du chantier d’un multiplexe dans le centre en y ajoutant un peu de culture grâce aux panneaux retraçant l’historique de la place.
Suivie d’une ballade le long du canal St Martin pour la braderie du même nom où Friedrich goûte aux galettes saucisses locales, fait ses yeux doux (encore) et tente de réentendre la voix de son maître…
Pour finir en beauté la journée, nous allons au cinéma, ce qui me vaudra par la suite un caprice supplémentaire de Friedrich.
A peine le temps de se reposer que Friedrich est déjà prêt à mettre le cap sur des horizons plus ou moins nouveaux…