11- Un samedi à Death Valley, California
Le 25 mars 2007, par Martin Livingstone« Y en a marre de Los Angeles! », voilà ce que n’a pas pu s’empêcher de me répéter Friedrich toute la journée de vendredi. Je dois dire que je partageais aussi un peu son point de vue alors je me suis demandé où nous pouvions bien aller. Je n’ai pas réfléchi longtemps, je connaissais un endroit qui lui remplirait les mirettes de souvenirs : la Vallée de la Mort. Je n’avais pas sitôt mentionné le nom de ce désert que Friedrich était déjà prêt à partir!
Vendredi, fin d’après-midi, nous prenons la voiture pour une longue route qui nous conduit à Lone Pine, Californie – à environ une heure de route de l’entrée de la Vallée de la Mort qui est aussi un Parc National américain. Nous passons la nuit dans un motel et, au petit matin, je retrouve Friedrich qui joue à « La petite maison dans la prairie ».
9h du matin, en route Friedrich! Nous sommes au départ à 3000 feet d’altitude et nous prenons la route qui nous emmènera dans la vallée située au niveau de la mer. Ca monte, ça descend, ça tourne, Friedrich a mal au coeur mais je vois ses petits yeux qui s’écarquillent à mesure que le paysage grandiose défile. Finalement nous arrivons dans le désert qui, heureusement, n’est pas trop chaud en cette saison. Notre première étape s’appelle « Sand Dunes » et consiste, comme son nom l’indique, en dunes de sable dignes du Sahara.
« Sympa », commente Friedrich mais son air blasé ne peut cacher les étoiles dans ses yeux. Nous continuons notre périple, faisons une halte pour saluer les poissons du ruisseau de Salt Creek et allons déjeuner sur le pouce à Furnace Creek avant d’attaquer les choses sérieuses. Avec en premier lieu : Dantes View.
Face à ce paysage absolument grandiose et presque extraterrestre, Friedrich reste sans voix et demeure longuement à contempler l’immensité. Puis nous redescendons lentement de Dantes View. Un silence méditatif emplit la voiture. Autour de nous la roche se présente sous mille formes et couleurs différentes jusqu’à l’explosion magistrale de Zabriskie Point:
La voix chargée d’émotion, Friedrich me remercie de l’avoir emmené jusqu’ici. Moi-même j’ai la gorge noué et je souris à voir la frimousse ravie de Friedrich. Je le prends par la patte et nous continuons notre périple jusqu’à la prochaine étape : Artist’s Drive où la roche ne sait plus quelles couleurs inventer:
C’en est presque trop, Friedrich frise l’overdose de bonheur tandis que moi je reprends mon souffle car je sais ce qui nous attend. Je connais la dernière halte et je l’appréhende tellement elle peut être bouleversante. Je regarde Friedrich dans les yeux. « Let’s go! » et nous nous rendons à:
BADWATER BASIN
lac salé situé à 85,5m sous le niveau de la mer
Là nous avons du tous les deux pleuré. Nous sommes restés deux heures à regarder l’immense et éternelle étendue blanche que nous avions admirée de haut, depuis Dantes View. Aucun de nous deux ne voulait partit, chacun face au vide gigantesque, occupé par ses propres pensées. Une telle impression de fin du monde ne peut laisser indifférent. Mais il fallait bien repartir car une longue route nous attendait. Le soleil s’apprêtait à bientôt disparaître et nous devions nous rendre à Barstow, notre étape nocturne avant de retourner à LA. C’est de là que j’écris cet article. Friedrich est dans son lit et dort paisiblement. De cette journée je garderai surtout une image en tête. Celle d’un petit Berliner Bär, qui ne voulait pas quitter Badwater, immense étendue salée au coeur de la Vallée de la Mort.
mars 25th, 2007 at 10:45
Friedrich a
mars 25th, 2007 at 10:47
… bien de la chance.
Ces Photos sont superbes, ça rappelle plein de films.
Je n’imagine même pas les paysages en vrai.
mars 27th, 2007 at 11:01
Magnifique. Si seulement j’avais la chance d’y être je pense que j’aurais été aussi ému..
avril 5th, 2007 at 4:02
Tout d’abord félicitation pour cet excellent blog que je découvre et où je repasserai souvent.
En ce qui concerne ce voyage « death valley » est un endroit magnifique et je comprends que Friedrich soit tombé sous le charme.
Ps: si Friedrich n’est pas un bisounours qu’est-ce que c’est ? un teddybear ?
février 1st, 2008 at 5:40
Thanks for sharing